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P1 en folie ou la folie du P1 ;)
22 mars 2009

Pride and Prejudice

Curieux titre pour une péhune, jor on a le temps de lire un pavé aussi énorme (en anglais en plus; pas d'anglais depuis 9 mois mais on fait jor on sait toujours lire en anglais).

Résu : 667 pour un NC à 323 (plus les SF, dentaires et kiné; des poussières). Deux amies au dessus du top 50, une vers les 350 et une vers les 540. Une autre vers les 820, et la dernière vers les 1220.
Comète sortie des tréfonds de l'espace qui fonce droit sur moi et me pulvérise; l'estomac en fusion, la gorge nouée, le coeur en pleine tacchycardie et les yeux qui manquent de sortir de leurs orbites.
667. Moins bien classée que la fille qui regardait les 10 saisons de Friends pendant les révisions.
Je suis nulle.
3h à pleurer par intermittence (histoire de laisser le temps aux canaux lacrymaux de refaire le plein). Une belle insomnie, comme j'en avais pas faite depuis longtemps. On fait semblant de dormir pendant deux heures (une fois que les canaux lacrymaux aient été complètement à sec), on ne dort pas donc on part faire une heure de biochimie. En P1 faut rentabiliser, c'est bien connu.
Bilan de la nuit : 3h30 de sommeil et des sanglots à n'en plus finir.

Journée du lendemain à la prépa.
Elle arrive nous annoncer avec un grand sourire qu'elle est 36, à nous les 667 et 1222e. Boute pas ton plaisir, je fais semblant de ne pas connaître mon rang. Cours de biochimie passé à gratter tout en pleurant (rentabiliser je vous dis). Une vraie madeleine, et alors, quand on a la capacité émotionnelle d'une petite cuillère c'est comme ça.
La prof M. me dit que la remontée est impossible.

Le prof de biostats arrive peu après, débute son cours en demandant qui est classé, qui est dans le Top 100, qui est dans le Flop en dessous de 1000. C'est fou ce qu'il a du tact. Bref. Dix minutes après que M. m'ait encouragée comme personne (haha), voici S. (le prof de biostats) qui y va gaillardement en nous annonçant qu'au dessus de 600 (je cite, tellement c'est inouï) : "c'est presque trop facile".
Je sais bien que 667 est inférieur (dans le langage NC) à 600, mais je m'inclus dedans.
V'la tis donc que le prof le plus cynique, le plus cassant, le plus nombriliste, est donc celui qui m'a remis le plus de baume au coeur.

Lentement les plaques lithosphériques en pleine subduction qui constituaient mon corps ces dernières vingt-quatre heures, s'immobilisent et redeviennent un organisme humain.
>C'est le temps de la relativisation.

Déjà, 667 c'est le bout du monde mais pas celui du système solaire.
Ensuite, même si je reste convaincue que je suis une incapable et une grosse nulle, je constate que j'ai eu à peu près autant de points que ce que j'avais estimé.
Et que donc je vais (peut-être) pouvoir me rattraper. (L'espoir fait vivre; A coeur vaillant rien d'impossible; etc).
Car retour en arrière : ce trimestre, j'ai changé de méthode. Cette semaine, j'ai expérimenté que j'étais plus que capable de travailler 15h.
Il faut que je les latte.
Je vais les latter.
Début de la schizophrénie : la désespérée vs la hargneuse. Qui veut parier?

 

Sur ce, rendez-vous dans 6 semaines.

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